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samedi 18 octobre 2008

L'Europe, le 18 octobre 1961


L'Europe se dote d'une Charte sociale européenne ayant pour objectif de garantir les droits sociaux et économiques de l’homme. Elle a été révisée en 1996. Elle engage les gouvernements signataires à reconnaître le travail comme un droit, à rendre les conditions de travail équitables, à édicter des règles de sécurité et d'hygiène, à reconnaître le droit syndical, le droit à la sécurité sociale etc. etc.

La Charte sociale européenne a été le premier document international à reconnaître certains droits sociaux. Au total 43 états ont signé la charte, dans sa version d'origine ou révisée. En revanche, 12 états ne l'ont pas ratifié, c'est le cas par exemple de la Croatie, futur membre de l'Europe des 28.

Pour s'assurer que les états signataires sont bien conformes au texte, il existe un comité d'experts indépendants, le Comité Européens des Droits sociaux. Leur mission est de nature juridique : vérifier l'intégration des obligations dans le champ législatif des états.

Néanmoins, la charte n'a pas été prise en compte dans l'ordre juridique communautaire. On lui a préféré la Charte des droits fondamentaux qui reprend la totalité de la Convention Européenne des Droits de l'Homme. Ainsi, de nombreuses dispositions n'ont pas été reprises, comme par exemple le droit au logement ou la pauvreté et l'exclusion sociale. Même une adhésion de l'Union Européenne n'obligeraient pas les états membres à la mettre en oeuvre en dehors du droit communautaire.

Le film de Coluche, une histoire un peu triste...


Le film de Coluche est riche d'enseignements. On voit à quel point la démocratie est un perpétuel "idéal" de société qui ne sera jamais atteint... On voit comment un trublion peut devenir un problème pour les parti(e)s en présence, un problème que l'on doit régler à n'importe quel prix. Menaces de mort... Et le hasard (?) s'acharne... Pour faire pression, son régisseur René Gorlin est assassiné, 2 balles dans le corps.
A qui profite le crime ? Le film ne donne aucune réponse. Le coup peut venir des deux côtés. Qui a le plus intérêt à voir disparaître Coluche du champ politique ? Les basses manoeuvres se succèdent, à faire frémir.
Jacques Attali, alors jeune conseiller affable du futur Président de la République, lui demande solennellement de se retirer. Mitterrand ne peut pas se permettre de laisser Coluche au premier tour, d'autant plus que ses chances de gagner n'ont jamais été aussi grandes. Coluche accepte, de son libre arbitre ? Ou contraint et forcé ? Aujourd'hui, on ne sait pas si cette petite phrase a un goût de vérité ou de cynisme : « J'appréciais beaucoup Coluche et je savais qu'il était pour moi, en fait. » dixit Valéry Giscard d'Estaing.
Coluche perd beaucoup de choses dans cette histoire, des amis, sa femme et un peu son âme. Au fond si le destin s'en mêle, il serait prêt à aller jusqu'au bout... Alors qu'il atteint 16 points, tout le monde le lâche. Les médias (indépendants ?) n'en font plus l'écho. On le soupçonne même d'être un sbire du KGB, Coluche esquive le tir avec humour. Mais il n'a pas le droit d'exister, politiquement. Coluche apprend à ses dépends la mauvaise politique. L'expérience le fait revenir à l'essentiel après une petite descente en enfer. Au-delà des mots, il décidera quelques années plus tard de mettre en oeuvre un grand projet humanitaire. Faire de la politique, c'est vouloir organiser et améliorer la vie de ses concitoyens. Il se réalisera en créant les Restos du coeur, pendant que d'autres, saisis par les jeux de pouvoir, ne feront jamais rien.

vendredi 10 octobre 2008

Nouveau livre de Thierry Lentz



Tout le monde ment... un cadre expérimenté, bon époux, bon père, rattrapé par le hasard foudroyant de l'amour. Il rencontre Lisa de 18 années sa cadette pour vivre une "inexorable descente en enfer".

Thierry Lentz est historien, auteur de nombreux ouvrages qui font référence sur le Consulat et l'Empire. Il est directeur de la Fondation Napoléon.